lundi 8 novembre 2010

Sans griffe

Nature m’a offert un lot de pâte grise
Molle est la matière où je m’imprime
Hélas le temps aussi y passe et s’éternise
Vagues tourments en vase clos dépriment

Nature m’a dotée d’une bouche à liaisons
Mauvais numéro de  tombola universelle
Gadget encombrant qui occupe ma raison
D’équations insolubles mystères à la pelle

Nature o Nature, pourquoi m'étiqueter brouillon
Faible barreau à l’échelle manuscrite
Au marché de la ligne, tu ne presses que les noms
Dégriffée, hors champ, vide,  je médite 


jeudi 21 octobre 2010

Abonnement

Occupé veuillez "rrrâââpeler"
............... ultérieurement
En cas d’urgence... pressez la touche *
Dieu (dépressif )  vous répondra demain (peut être)

Pour être mis en attente.............  faites le "1"
0.55 euros la minute sans limitation de durée
débit immédiat votre compte n'est pas reconnu

Pour qu’on  vous raccroche au nez
tapez joyeusement votre référence
puis la touche dièse qui a bon dos
Et n’essayez pas un autre numéro !

CQFD - jingle pub -
La machine capricieuse est hors service
Le matériel humain trop coûteux
A été mis en suspension (...)
 
Horreur et Supplice
Contempler de ses (tapez 2) mains fébriles
La fuite du temps compté
depuis le gadget maléfique qui vous lorgne
et clignote jouisseur frénétique

Des z'Olé(s) , pour cause d'enrichissement
nous ne pouvons donner
suite à votre  - (r)appel -
bis (:version internationale)
sorry to keep you waiting, please don't hold the line, 
call again later ! call again later ! call again later !
 

Vagabonder sur des lignes stériles
mort annoncée - cable ou  numérique -
Votre choix Solitude ou Isolement et vers
Quoi tendre sinon ce message désincarné
Qui vous tue de silence 

Êtes vous bio fabriqué à l’ancienne ?
Sans puce ni code barre ?
Vous n'entrez pas dans la norme (sic)
acquittez vous de la taxe de raccordement  !

Horreurs & Délices
Bailler aux corneilles et
S’enfuir envers et contre le sens
du cadre froid calculateur
Qui la main sur son cœur
Pile bat la mesure
De votre effacement 

A mon tour- distinctement  et en boucle  :
FOUTEZ VOUS VOTRE OFFRE D'ABONNEMENT
AU CUL

samedi 18 septembre 2010

Contact

Is there anybody out there ?

Knock knock and ring a dong !


Qu’est ce que ce sens

Qui ne rime à rien

Tout ce silence en route

Knock knock and ring a dong



Le coup du pétard c’était il y longtemps

Assourdissant certes

Mais depuis, j’attends

Les yeux comme des balises



La nuit je sors façon chauve souris

C’est pas tout vide loin de là

La preuve bla bla bla

Sonar écho réception tardive



Is there anybody out there ?

Knock knock and sing alone



jeudi 19 août 2010

C'est les nerrrrrrrrrfs

C’était du jamais vu  à vif  un truc spectaculaire
Et plaf et bing et krac
Big bang inattendu Vingt sur l'échelle de Richter
Replaf et bing et krac

Gonflés à donf les poumons débridés
Tout azimut répandaient leurs ampères
Comme dans une bulle géante de BD
les Zéclairs de ses Zieux griffaient l’air

C’était je le jure une affaire mémorable
Un flot incandescent d’acide alphabétique
Concentré pur de formules innommables
à faire rougir les langues  sataniques

Faute de combustibles pour les entretenir
Hélas toutes les fournaises ont une pauvre fin
Félon fut le conjoint qui s'empressa de fuir
Ce fut donc une colère du tonnerre et pour rien

mercredi 30 juin 2010

Annonce

Comme une crise de diarrhée aiguë
dans la clé  une logorrhée de vers
douloureuse aux tripes aux seins au cul
mais à ma bouche éperdue, salutaire
 
N'ayons pas peur du vide me dis je
sans faire dans le détail vulgaire
ce web exponentiel par trop m'afflige
je dois pour guérir illico prendre l'air

Rompant le flot de  mes discours inutiles
Dimanche sera  le temps des pages archivées
un retour aux racines au cœur volatile
une mise à nu de ma nature oubliée

Laissant là sans regret les cohortes communes
Sachez que je rendrai jalouses les étoiles
en offrant aux vents aux dieux à la douce lune
vos mots brillants  Poètes essaimés sur la toile

jeudi 17 juin 2010

Un format tic

J’ai le neurone givré
Faut que j' te copie colle
Ma  mémoire est limitée
ça m' fait pleurer, ô folle.


Si je pouvais enfin
Je me codifierai
Conscience et tout l’tintouin
Juste pour pas t'oublier


En version affamée
Sans scripter tout un drame
J’irai craquer tes clés
Et booster ton programme


Tu sévis du clavier
Immortel aux pare-feux
Tu m' corbeilles sans pitié
N’est pas hacker qui veut

(...)

vendredi 11 juin 2010

Erna

Erna est magnifique
Volubile et charnelle
Corneille noire
Penchée sur les berceaux
Où gisent les vieux os
Elle accroche Erna
douce plume
que le vent malmène
des sourires sur les croix
Erna la Magnifique
tendre essentiel
est un acte de foi.

mardi 8 juin 2010

Le rire de la gazelle

Ce qui fourmille sous la peau
Ce qui ricoche le long des os
Ce qui naît sans obligation

Ce n’est pas la peine
ce n’est pas l’oubli

ni la colère blème
ni même l'amour qui nous lie

un sens unique intraduisible
me dis je
quand soudain tu pétilles 

ce goût de vie qui bruisse et qui pète
en cascades sur tes lèvres

et puis ruisselle alentours

ton rire scintillant

ma gazelle

mardi 1 juin 2010

Bonne soirée

Bien que tolérante, je l'avoue, j'ai du mal avec les majuscules du clavier ! Pour me rattraper, il faut dire que j'ai un faible certain pour la ponctuation judicieusement déclarée. En plus, j'adore et respecte les accents. Tous les accents ... j'en pratique quelques uns d'exotiques bien goulûment.
Aussi quand, au journal de 20h00,  le bellâtre blond au sourire colgate m'invite à passer une bonne "soirait",  je m'interroge : Qu'entend-il par là ??? Est ce un code ??? Un nouvel accent transgénique ? Quelque chose m'échappe certainement ... Turlupinée par la curiosité, j'ai googelisé soirait.

Ha, Saint GOOGLE,  je t'aime !

Tu m'as trouvé la conjugaison du verbe SOIRER

soirait serait donc possible dans l'univers virtuel et journalistique Que je sois soirée sur place !

Allons, Nouille, mets toi à la page immédiatement.

Je vous souhaite donc  une bien bonne "SOIRAIT" à tous !



La Nouille

ps je suis loin de mon littré et plutôt proche de mon litron aussi, si par mégarde, quelques littéraires avisés détenaient la connaissance intime de ce Verbe Sacré (après tout,  il est cité chaque weekend) surtout qu'ils ne se privent pas de m'en faire part  ... "Crachait, jurait",  j'en ferai bon usage !

samedi 29 mai 2010

Blancs joufflus

Loin de mes blancs joufflus
Courbant le brin
bousculant l’immobile
Sous un grand ciel hilare
Pourquoi fuis tu o grand Touitou

J’ai pourtant tintinnabulé
Et j’ai aussi froufrouté
Comme indiqué dans la matière
Ai-je échoué t’ai-je déplu ?

Loin de nos chers mélanges
Courbant le brin
Bousculant l’immobile
à pas de géant vert
Où fuis tu o grand Touitou

J’ai pourtant glouglouté
Et j’ai aussi détonné
conformément à ma nature
Ai-je trahi ai-je perdu ?

Loin de mes blancs joufflus
Va donc t’en carapatouiller
dans l'ailleurs désolé
Je saurais bien goutte à goutte
Tintinnabuler juste sans toi

samedi 24 avril 2010

humeur : 24 avril 2010

un temps de chiotte sans canard wc
Tac Tac et Retac hurle le métronome
pour impressionner le mal occupé à ronger
les os nus jusqu'aux orteils
va te rhabiller et passe au comptoir
t'as vraiment mauvaise mine
Disparais   impitoyable samedi
tiiic tiiic et retoc lance le métronone
se décidant enfin à fauter
dans l'espoir d'atteindre la peau bavarde
un temps de chiotte sans brise ambipure
Disparais, impitoyable samedi
avant que je ne tire la chasse 
pour te noyer en rond.

mardi 13 avril 2010

Humeur 2: 13 avril 2010

J'ai conscience de mes limites
non mais sans blague ni rite
j'ai oublié mon carnet de mots
ma culture à mâcher mes héros

J'en ai les yeux tout agacés
un ennui qui colle à démâter
jamais ô grand jamais Saint Patafion
oublier sa liste à récréations

Du coup - question de survie -
j' me suis nommée aventurière
sans brouillon saturé dans la nuit
adoubée directe au vers lumière

De ma mémoire à mille ampères
j'ai  terricuité à tournebidon
une liste en mobrac à goût de bière
j'les rote encore, tant c'était bon.

jeudi 8 avril 2010

Tiwitt

Tiwitt tiwitt tiwittu
Un  piaf ébouriffé gratte le ciel de son bec
Brindille et rayons
L’as-tu vu aux branches s’aiguiser les ailes ?

Tiwitt tiwitt tiwittu
Au matin neuf, il se balance si vif si léger si bref
Brindille et rayons
Le vent jaloux l’a jeté pile dans la gueule du matou

Tiwitt tiwitt tiwittu
Il pleut à ma fenêtre  ; la lumière peine à naître
Brindille et rayons
qu'est ce qu'un piaf ébouriffé : un chant liquide évaporé 

jeudi 1 avril 2010

Le printemps (Victor Hugo)

Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !

Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,

Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !

Les peupliers, au bord des fleuves endormis,

Se courbent mollement comme de grandes palmes ;

L'oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;

Il semble que tout rit, et que les arbres verts

Sont joyeux d'être ensemble et se disent des vers.

Le jour naît couronné d'une aube fraîche et tendre ;

Le soir est plein d'amour ; la nuit, on croit entendre,

A travers l'ombre immense et sous le ciel béni,

Quelque chose d'heureux chanter dans l'infini.

Victor HUGO

lundi 29 mars 2010

Recette

J’ai cette image dans la tête
qui bouillonne qui bouillonne
A l’endroit à l’envers
A petits feux d’enfers
Étrange équation
Et la recette dans tout ça
Poussières et partitions

J’ai cette image dans la tête
Qui frissonne qui frissonne
Comme les mots d’orages
Quand ils guettent le tonnerre
Matière à dieu
Gaz et échappements
Autres dimensions

J’ai cette image dans la tête
Qui s'émulsionne qui s'émulsionne
Et laisse place à l’horizon
Aux couleurs vives aux ondes  froides
Vide et distances
Imperturbables
Infinis

J’ai cette image dans la tête
Qui m'emprisonne qui m'emprisonne
En pourquoi en si bémol
Comment taire
Nébuleuse à l’étouffée
Je bois la soupe
Univers.

lundi 15 mars 2010

Ma France (Jean Ferrat )

 
De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirais pas d'écrire ta chanson
Ma France

Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France

Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France

Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France

Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France

Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France

Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France

Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France

Parole et musique de Jean FERRAT - 1969 

sans autre commentaire




vendredi 29 janvier 2010

Indécise

Je vire Je volte Je suis
Une direction, une autre
Aucun sens
J'oriente J'adresse Je suis
Un bec, une arête
Sans issue
Je grince Je fixe Je suis
Un signe, une bête
Girouette
Dans les bras du temps.

mardi 26 janvier 2010

La fabuleuse mais néanmoins réelle histoire du vilain et chétif petit œuf verdâtre (6)

(6) où il est à nouveau question de  la visite à  Réré  et d'un éclair d'acier dans un œil limpide ... 


Il va nous falloir à nouveau nous transporter pour retrouver Rouge en compagnie de sa sorcière à qui il doit toujours un règlement en nature ! Hop, ne vous inquiétez pas - vite fait bien fait - j’ai toujours sur moi mon code d’accès universel et hop, hop, faites place, nous y voici nous y voilou 

Réré Chofman of Klimatiko est enfin sorti pour les accueillir C’est un affreux bonhomme tout plissé de partout à croire qu’on a oublié de le repasser lorsqu’il est né. Ses yeux louchent et bien que n’étant pas de la famille des Barratcha non répudiés, il a très mauvaise haleine. Ses dents sont pourtant gâtées au piment et que dire de son teint qui ressemble au pays où il demeure : jaune et tout en pustules et en cicatrices ! Qu’à cela ne tienne, notre jeune et pourtant jolie sorcière n’est pas pour autant dégoûtée : elle lui saute au cou et lui fait des bisous sonores. Salut Réré, un bail que tu n’es pas passé par le royaume me rendre visite ! Réré ricane : cela ne saurait tarder très chère il semblerait que la vieille prophétie soit à nouveau au goût du jour ! – Non seulement il est moche comme un scorpion mais en plus il est faux cul comme le président d’un certain pays que nous ne citerons pas -

Oh, s’écrie insouciante, notre Miss Eko, du ressucé, rien d’intéressant. C’est comme la mode et le bling bling Du tape à l’œil du clinquant mais sans plus d’épaisseur que le dernier écran Très cher Réré, ne veux tu pas plutôt nous faire rentrer à l’ombre un moment (car là haut, le soleil brille, brille, brille) ? Rouge et moi avons encore de la route à faire et un petit rafraîchissement nous ferait le plus grand bien … As-tu encore de ce délicieux thé brûlant aux acides nitriques ??? Rouge manque de s’étrangler, pour moi, un petit tonneau de bière fera l’affaire, ne vous dérangez pas outre mesure ! Mais l’ami Réré, fait la sourde oreille. Décidément cette sorcière a de drôles de fréquentations.

Miss EKO elle, ne se démonte pas, pénètre de force dans le logement (violation de domicile flagrante mais qui oserait se plaindre d’une talentueuse sorcière qui peut vous transformer d’un mot en la plus horrible des créatures pour le restant de vos jours !

horrible de chez Monstrueux & Comp à Nids  modèle humanoïde, genre humain à deux pattes   par exemple … beurk excusez moi un moment rien qu’à cette idée, la nausée putride me prend)

Regardez ce qu’il m’est arrivé à moi qui ait juste prononcer à voix basse une fois, sous la douche, autrement dit sans témoin et  sans préméditation, cette question existentielle :  pourquoi les sorcières ont-elles toujours des longs nez ? Trahie par un balai de passage, ça n'a pas loupé,  un sort de loin et  je suis devenue une voix off, agréable et spirituelle, mais franchement ce n’est pas une situation très confortable lorsqu’on est sujette au vertige…  Où en étais-je ??? Vous suivez au moins ou vous dormez déjà ????

Miss Eko se montre intarissable. Envolée sa fatigue, disparue sa mauvaise humeur ! Elle plaisante même avec Rouge, insiste pour qu’il visite la maison dans tous ces détails, embarrasse leur hôte récalcitrant par des questions indiscrètes sur toute sa famille proche ou lointaine Et comment se porte la petite Mont EDEZO, elle pousse  ? et les jumeaux, comment s’appellent ils déjà, oui ceux de votre arrière petit cousin par alliance : ASTE et ROID ??? c’est bien eux, merci ! ne viendront ils pas en visite prochainement ? et la tante Polu SION s’est elle remariée comme prévu après la perte de feu son époux Santralo NUCLEERE avec TROU d’OZONE ? et ainsi de suite, la famille étant inépuisable contrairement aux ressources naturelles…

Bref Miss Eko Lodgik taille l’incruste et Rouge, sérieusement inquiet, commence à faire des plans pour négocier son divorce d’avec Mme Jaune sans se retrouver sur la paille …ce qui ferait un drôle de changement après ses couches en pièces d’or. Quant à Réré, il s’agite de plus en plus, consulte fréquemment la pendule à Gogo qui change sans arrêt d’heures faute de balancier  et finit par avouer qu’il a un rendez vous important qu’il ne peut remettre à plus tard et qu’il se voit, avec regrets non sincères, dans l’obligation de les prier de vider illico presto les lieux…


Rouge a surpris un éclair d’acier dans l’oeil jusqu'ici limpide de Miss Eko qui lui glace le sang. Une illusion due certainement à sa propre angoisse grandissante. Au train où avance cette histoire, il ne sera pas de retour chez lui avant plusieurs siècles ! Oh, non ! Revoilà l’éclair d’acier qui passe dans l’autre œil maintenant. Mais que se passe – t-il ? Dans quel récit s’est il fourré ! S’il en sort un jour, Rouge ira porter plainte contre son auteure ce qui compensera peut être une partie des frais de divorce… une partie seulement car il doit rajouter les pensions pour les quatre œufs non encore éclos mais dont l’existence ne peut être niée contrairement à celle du vilain et chétif petit œuf verdâtre !

Traversant la maison déserte, la sorcière marche à la hauteur de Rouge. Après l’avoir tapé avec sa baguette pour le sortir de ses pensées qui ressemblent étrangement à un compte de redressement fiscal, elle lui glisse subrepticement à l’oreille : c’est le moment de payer en nature, mon Cher, allez, je vous le demande et nous serons quitte : donnez moi trois petites gouttes de votre précieux sang !

Le sang de dragon rouge a des vertus bien particulières mais malheureusement, les dragons rouges détestent les prises de sang : ils voient rouge dès qu’on les pique et alors c’est la cata galactique !

Réré qui marche de plus en plus vite, a pris une sacrée avance. Néanmoins, il se retourne souvent pour leur jeter un œil mauvais. Inutile de le ramasser et de lui renvoyer puisqu’on vous dit qu’il n’est pas bon cet œil ! J’vous jure, de quoi j' me mêle et d’où sort-elle cette souris verte ?? Et après on va raconter que c’est de ma faute si cette histoire traine traine traine…

A suivre…