mercredi 25 mars 2009

Le chat et la souris

Un œil jaune brillant comme une pleine lune Observe l’ombre humide où se cache fragile L'infime étincelle aux moustaches tremblantes Un ventre innocent courant courant après le jour Au loin déjà s’entend l’aboi du crépuscule L’heure des plaintes qui soufflent les consciences Pour libérer la Chose de sa prison de hontes sur les champs ténébreux aux frontières fuyantes La bête tentaculaire alors coule anonyme sa pelisse noire sur des muscles bottés Traquant sa proie, elle sème son venin, sans aucun état d’âme, avide et terrifiante L’haleine carnassière s’abat comme un fléau Tandis que la griffe taille, le croc lui déchiquète Un scintillement d'étoile piqué sur la poitrine se meurt en lambeaux, si vite anihilés. Souvenez vous, oui souvenez vous, vous qui tirez les rideaux pour mieux dormir, du vol lourd des corbeaux à vos portes et des départs de trains sans lendemain Il fait nuit en plein jour

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